Assassins, les mots qui fuient sur l’axe linéaire
Assassinés, les mêmes mots qui ont fui….
À quoi bon tisser une vaine avoine verte,
Si les veines sont asséchées ?
Que peut l’avoine face au gel que le feu ne lénifie
point ?
Que peut un brin de bruyère si on ne le voit plus ?
Que peut une rose de Damas contre l’attente et
l’oubli ?
Homme plein de raison que la nature pourrit avec sa
sélection…
Homme de peu de raison dont les ailes voient leurs plumes
tomber…
Après tout, les feuilles tombent bien en automne et l’arbre
n’y peut rien…
Tend le drapeau et avance, toi que l’on ne voit point…
Remue le ciel et la terre que je n’entendrai rien… que je ne
te verrai point…
Dis-leur à la fin que j’ai tissé la mauvaise avoine vaine…
Ou que j’ai simplement vécu le temps sans le savoir par
raccroc ou par hasard…
Il sera temps parfois de s’arrêter tel une phrase à un
point…
Une phrase labile que tu n’entendras point… et qui survivra,
ludique…
Vas dans les champs… cueille des mots-cerises…
Jette l’écume dans les marrons glacés…
Au temps des cerises, il n’y a point que la neige
printanière…
Au temps des clémentines, il y aussi le cédrat…
Fais ta tisane de mots asséchés et endors-toi dans un
souvenir.
Teburbu Minus, le 29/10/2024
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