hommage à Samir Marzouki et à d'autres

 Je ne sais pas quelle chance j'ai eu (commise) de te fréquenter d'abord un peu comme étudiant (absentéiste), puis comme collègue et ami ayant compris à la fois la ton mode de pensée et la complexité vertigineuse de ses nuances, ton intégrité intellectuelle et ton humilité de savant, ta générosité de chercheur spécialiste, rare, des "sauces savantes" et non des "plats fast-food"; le spécialiste tunisien qui connait son auteur comme ces vieux couples qui pour s'être fréquentés pour la période adéquate finissent par "se connaître [n'est-ce pas?] sur le bout des ongles[!]"; le francophone, et je ne crois pas me tromper sur cela, qui défend une [autre?] théorie de la francophonie, celle-ci justement où on fraternise, où on partage! (conception nouvelle? je ne ne le crois pas!). Car, en lui il y a Senghor, Césaire, شابي، المعري et j'en passe, mais aussi "La geste Hilalienne", la chanson française, tiens son copain l'immense linguiste français, Louis-Jean Calvet, "Khouya"; mais encore un ami de "Memmi" dont il ne manquera pas de critiquer certaines déclarations hâtives. Lui aussi voudra boire l'univers s'il le pouvait, car "Lui aussi est poète" ("Moi aussi je suis poète") qui fait par son titre déjà le premier clin d'œil au poète qui chante la dulcinée "aux cheveux d'or on dirait un bel éclair qui durerait" (il m'a un jour confié le sésame de ce titre "polyphonique" par lequel il interpellé deux poètes à la fois: il m'a appris que son dada de poète avait choisi pour l'un de ces recueils- j'ai oublié lequel, Samir, n'en veux pas à ma mémoire/passoire l'oubli parfois légitime de l'étudiant espiègle que ton savoir a enchanté, a façonné et surtout marqué comme l'abeille marque de sa piqûre suave qui éveille et parfois étonne! "une petite auto", un compte à rebours et "on les aura"! n'est-ce pas là l'universitaire qui titille l'esprit, le caresse le temps d'une explication suave, et surtout secoue par le résultat qui retient le souffle! Qui incite à la réflexion, à la remise en question! Mais, là tu n'as pas été le seul, et tant mieux d'ailleurs, c'est tout à l'honneur de cette université que d'aucuns accusent, par imbécilité durable, certes, d'être classée dans les derniers rangs et même- tiens-toi bien- de batailler pour ce rang! (buzz médiatique d'imbéciles heureux qui sont face à leur miroir de Narcisse, merde, d'avoir le bac! sans plus, Monsieur le bac plus combien déjà?! je ne saurais compter. Je m'explique : ceci est adressé à deux merdeux- je me permets l'expression- qui émargent à tous les rateliers... médiatiques! d'ailleurs quand on sait que le résident des décombres ELHANA- salambo gate et le faussement enfanteur Algérien, ceux là qui veulent s'occuper de l'université en quittant l'école très tôt, comme certains ministres-chroniqueurs-invention.... est-elle TUNISIENNE? non, plutôt médiocratiques et plus tôt dans la journée merdocratique! fermons cette parenthèse, ils ont bien eu pour leur tronche) Je te disais donc que tu n'étais pas le seul! J'ai peu parlé de mon maître à penser, feu Ahmed Brahim, Dieu l'acceuille dans sa l'homme engagé qui, telle une fenêtre de Delaunay, s'adressera aux Plurisiens ( je sais que tu me comprends et que tu vois l'Orcident de Jalel Elgharbi, mon mien frangin) par trois couleurs qui auraient donné le vers suivant "du bleu au vert tout le blanc se meurt" hahaha!- après tout, quelle différence avec une terre bleue comme l'orange? personnellement, je n'en vois guère beaucoup!- ( à suivre, je vais délirer étendu, sur le divan du verbe succulent et de l'apothéose Glorieuse Apothéose) PS: UN COMPL2MENT DE MANI7RES un complément de manières pour te rendre hommage, très cher Samir, jusqu'à ce que les jours fassent leur révolution dans un exercice de fouille dans le savoir! Un délire, sois en sûr, éveillé! il y a le rêve éveillé.... certes... mais le délire éveillé, cela existe-t-il? exercices de style.... une linguistique défigement.... un figement du défigement.... tout cela ne veut rien dire! Mais nous poursuivrons dans ce jeu, jusqu'à ce que raison s'ensuive et qu'un jour l'archéologie de l'arrogance qui décline advienne!